Introduction

Au cours du XXème siècle et plus particulièrement après la Seconde Guerre mondiale, l’industrie chimique connaît un véritable essor.

Cependant, l’utilisation croissante de produits chimiques dans les procédés industriels conduit à une forte augmentation du nombre d’accidents générant de fortes pollutions de l’eau, de l’air et des sols. L’image de la chimie s’en trouve dégradée auprès du grand public, mais tous ces dégâts environnementaux et humains deviennent les prémices d’une prise de conscience collective permettant de mettre en œuvre une véritable révision des principes de la chimie.

 

I – Le concept de chimie verte

C’est ainsi qu’est créé en 1990 aux États-Unis le concept de chimie verte (« green chemistry » en anglais). Axée sur douze principes bien précis, cette nouvelle approche de la chimie permet de définir un cadre aux activités chimiques, et ainsi de limiter ses impacts environnementaux et sanitaires.

Ces douze principes ont été développés par les chimistes américains P. Anastas et J. Warner, et reposent entre autres sur la prévention, l’économie d’atomes, la recherche d’un rendement énergétique élevé et la manipulation de composés moins polluants, moins dangereux.

 

II – La revalorisation des déchets

L’utilisation de ressources renouvelables est également au cœur des préoccupations de la chimie verte au vu des enjeux climatiques actuels. Tout en s’appuyant sur les énergies renouvelables, la chimie verte s’articule également autour de l’utilisation de certaines ressources abondantes qui ne sont pourtant pas mises en valeur.

Le dioxyde de carbone, tant décrié pour son effet contributif à l’effet de serre, peut par exemple être valorisé comme réfrigérant industriel dans les domaines de l’agroalimentaire, du bâtiment ou encore dans les supermarchés : il est ainsi possible de réduire l’impact environnemental d’un bâtiment jusqu’à 15%. Par ailleurs, des chercheurs californiens sont parvenus à synthétiser du plastique à partir de ce gaz à effet de serre : il s’agit donc non seulement de diminuer les déchets produits par l’industrie chimique mais également de revaloriser ceux-ci en leur donnant une nouvelle utilité dans la production industrielle.

 

Conclusion

À travers toutes ses applications, la chimie verte nous permet donc d’envisager une approche de la chimie plus vertueuse et responsable. Elle nous fait transparaître un monde où le pétrole serait remplacé par des microalgues, où le CO2 deviendrait notre meilleur allié énergétique et où sûreté recyclage seraient les premiers moteurs de la recherche.

 

 Sources

Harvard Business Review – La chimie verte : moins d’impacts écologiques, plus d’avantage compétitif ; culturesciences.chimie.ens.fr – Introduction à la chimie verte.